© Guillaume COLLOMBET ~photos de nature~

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Moktok Project

Publié le mardi 20 novembre 2012

De retour après deux mois de tournage aux alentours du village de Tadoussac, au Québec, et voici un aperçu des rencontres humaines et animalières que nous avons pu faire !
Pour en savoir plus sur ce projet et suivre l'actualité du film (en cours de montage), rendez-vous sur : www.moktokproject.org

bon visionnage !

Teaser - Moktok Project from Asso des amis de l'IFFCAM on Vimeo.

VANOISE, quand la vie sauvage sillonne les plus hauts sommets des Alpes.

Publié le jeudi 23 juillet 2009


Fin juin, l'été est déjà bien installé dans la vallée, alors que le printemps effleure à peine les sommets.
C'est à cette époque que je vous emmène découvrir le tour des glaciers du parc national de la Vanoise, premier parc national de France créé en 1963.

Jour 1 : Bellecombe 2307 m - Pralognan la Vanoise 1418 m

Le jour se lève à peine, et je pars du parking de bellecombe. Il est 5h15 du matin. Rapidement, je monte vers plan du lac, où l'aube éclaire les glaciers qui se reflètent dans l'eau.


Tout est calme, l'ambiance est magnifique. Juste après le lac, une quinzaine de chamois traverse le pré en silence. Un peu plus bas, le chant amoureux des lagopèdes résonne encore dans la montagne endormie.

Je descend jusqu'au refuge d'entre deux eaux, avant de remonter un peu le long d'un torrent, et de commencer l'ascension vers le col de la vanoise.


Il fait grand beau, il n'y a rien dans le ciel si ce n'est qu'un peu de brume vers les sommets du glacier de la grande casse.


Je finis la montée la plus raide, et arrive au bord du ruisseau de la vanoise en même temps que le soleil. Juste de l'autre côté, j'aperçois quelques bouquetins. Je m'approche doucement et découvre un jeune né ce printemps qui reste caché derrière sa mère.


Avec le soleil et la chaleur qui s'installe déjà, la neige commence à fondre, et l'eau ruissèle de toute part, pour le bonheur des fleurs.


Le cabri de bouquetin fait d'impressionnantes cabrioles, mais il ne s'éloigne jamais beaucoup de sa mère. Ce sont les jeux chez ces petits animaux qui permettent à leurs muscles de bien se développer.



Je continue mon chemin le long du ruisseau et des lacs, pour arriver vers le col de la vanoise avec quelques marmottes.



Je redescend en fin de matinée vers Pralognan la Vanoise par le lac des vaches.





Et après avoir manger un bout sur un rocher sculpter par l'érosion, je pars rejoindre le camping isertan où je passerais la nuit.

Jour 2 : Pralognan la vanoise 1418 m - refuge de la dent parrachée 2511 m

Je rejoins des amis le lendemain pour partir en direction du col d'Aussois. Il fait très chaud lorsque nous montons.



Après avoir traverser dans la neige, nous arrivons au col dans l'après-midi.


Des nuages commencent à surgir de derrière les sommets, il faut faire attention en montagne car la météo change vite.

Soudain, une femelle bouquetin surgit d'un rocher, et puis une deuxième la suit.





Nous montons sur le côté, à plus de 3000 m. La vue est magique, avec ces glaciers qui semblent surgir des nuages.



Et nous descendons en direction du refuge du fond d'Aussois.


Une fois en bas, le soleil joue à cache cache avec les nuages.



Nous nous arrêtons près d'une marmotte, et puis... Il faut y aller, il nous reste la dernière grimpette jusqu'au refuge de la dent parrachée

A peine arriver au refuge, une averse éclate... Il était temps. Et puis tout se calme, et un coucher de soleil rose anime la soirée, il devrait faire beau demain.



Jour 3 : refuge de la dent parrachée 2511 m - refuge de l'Arpont 2309 m

Nous partons avant l'arriver du soleil, au dessus du lac de plan d'amont.


L'autre versant est déjà éclairé.


Nous progressons sur le sentier balcon. Au loin, le glacier de la barre des écrins se dresse vers le soleil.


Les prairies sont bien fleuries à cette époque de l'année.



Et quelques petites edelweiss ont déjà poussées.


En contre-bas, le monolithe de Sardière se dresse au dessus des arbres. Cette impressionnante aiguille fait 93 m de haut !
Elle a été gravit pour la première fois le 27 Septembre 1959 par Michel Paquier, figure emblématique de l'escalade en Maurienne. Il a terminer l'ascension de nuit sous la pluie, et a été rejoint par André Cognet qui l'a assuré au départ. Les deux sont redescendus en rappel dans l'obscurité.


C'est aussi au pied de ce monolithe qu'a été inauguré le parc national de la Vanoise.

Plus loin, notre sentier nous guide vers de belles chutes d'eau.


et vers d'ancien chalet en pierres, désormais habités parfois par de nouveaux locataires...


Comme cette vipère aspic



Plus loin, nous arrivons au refuge de l'Arpont où nous dormirons cette nuit, en compagnie de quelques marmottes.


Nous avons un peu de temps, alors nous en profitons pour monter au lac de l'Arpont, qui se trouve pied du glacier.



La couleur de l'eau est incroyable, tout comme le décors avec le glacier qui vient presque se jeter dans l'eau...


Nous redescendons nous mettre à l'abri, car il y a de grande chance qu'un orage arrive.


Et ça n'a pas manqué. Même lors de belles journées, les averses sont souvent fréquentes le soir en altitude. Mais elles ne durent souvent que peu de temps.


Jour 4 : refuge de l'Arpont 2309 m - refuge du col de la Vanoise (Félix Faure) 2517 m

L'aube se lève sur les marmottes.


La montagne qui s'éveille est magnifique. Il faut profiter du calme et de la fraicheur du matin pour partir, une fois les sacs à dos chargés.


Sur le chemin, des bouquetins traversent un ruisseau qui s'écoule le long des grosses pierres.



Nous en croisons un plus vieux sous le dôme de chasse forêt.






Nous nous arrêtons vers midi au bord des lacs des Lozières, où marmottes et grenouilles profitent de la tranquillité.



Nous reprenons notre route en début d'après-midi, en direction du col de la Vanoise. Et lorsque nous rejoignons le chemin par lequel je suis arrivé le premier jour, une femelle bouquetin descend le sentier, et... une marmotte le monte ! Dans un lacet, les deux se croisent avec grande surprise et partent à toute vitesse. Puis la marmotte curieuse s'arrête, et la femelle bouquetin s'approche.


Un peu plus haut, deux chamois parcours le pied de la falaise, surplombant les lacs.



Plus loin, au pied d'un pierrier, une hermine bondit à vive allure comme une fusée. Elle part en chasse.



Et puis là, pas très loin du col de la Vanoise, un petit museau renifle l'air.



Il s'agit de petits marmottons qui sont sortis de leur terrier depuis à peine quelques jours.


Ces petites boules de poils sont vraiment amusantes, on ne s'ennuie pas à les regarder !




Attention, dans certains endroit, les marmottes se sont habituées à l'homme, elles n'ont plus peur. Surtout ne leur donner pas à manger, même juste pour une photo, car elles ont de grave maladies à cause des biscuits et chocolat, elles sont faites pour manger de l'herbe !


C'est avec elles que nous passons la fin d'après-midi, avant d'aller se reposer dans le refuge du col de la Vanoise


Dernier jour : refuge du col de la Vanoise 2517 m - Bellecombe 2307 m

Il ne reste plus qu'à mes amis de descendre à Pralognan, et moi plus qu'à rebrousser chemin... Mais vu que nous avons un peu de temps, ce matin, nous décidons de partir sur un glacier. Alors que nous traversons sur un névé de neige, un lagopède alpin (ou perdrix des neiges) s'envole.


Mais il ne se pose pas très loin, et nous le retrouvons facilement.


L'hiver, cet oiseau devient entièrement blanc. Là il est en train de changer de pelage. S'il se blottit contre un caillou, il devient presque invisible tellement son camouflage est adapté au milieu.



Nous sommes monter pour finir sur une crête, à plus de 3000m entre le glacier de la Réchasse et le glacier de la Roche-Ferran...
Dans l'immensité blanche prend fin cette aventure, il ne reste qu'à reprendre la route. Peut-être nous retrouverons-nous un jour avec ces mêmes sommets.

C'est ainsi que va la vie en Vanoise.




Aux prochaines images !