Qui c'est ce qui se passe la nuit dans la grande prairie, lorsque le soleil se couche derrière les cimes, lorsqu'il n'y a que les bruits mystérieux et sauvages d'une nature qui se déplace comme une ombre dans le vide ?

Qui peut soupçonner toute cette vie qui grouille à travers le silence ?

Timidement, l'aube se lève après une nuit humide...


La verdure à envahie le paysage, les arbres ont étalés leur feuillage, et les gouttes de rosée scintille dans l'herbe mouillée.


Ces minuscules gouttes d'eau s'évaporent avec les quelques degrés supplémentaires qui arrivent en compagnie du jour, et montent dans les airs en fine vapeur, entourant le chevreuil qui parcourt l'orée du bois.


Juste à côté, tapis dans l'herbe, le lièvre l'observe. Monsieur chevreuil s'attarderait-il à découvert seulement pour profiter de ces fleurs appétissantes qui parfument l'air ?


Mais, le brocard, ainsi que l'on nomme le mâle du chevreuil semble être attiré par quelque chose...


Ou plutôt quelqu'un... A qui il ferait bien les yeux doux !

Sortant de temps en temps le long de la lisière, une femelle vient se nourrir dans les prés, puis elle retourne voir ses deux petits qui restent cachés dans les fourrés.


Alors, ne sachant que faire, notre chevreuil retourne se cacher d'abord au petit trot, puis en quelques bonds, dans la forêt que le soleil effleure. Il reviendra, car la saison en est aux amours de juillet à août.




Dans la forêt, quelques timides rayons de soleil se risquent à dévoiler les profondeurs d'une mare.


Avant d'imposer leur chaleur sur la lisière où les fleurs semblent être mouvantes.


En parfaite discrétion, la gélinotte des bois sort un court instant au soleil avant de retourner dans l'ambiance de l'humus, de la mousse et des branchages.


Deux papillons semblent être en pleine discussion.


Il parait que plus haut, les bouquetins profitent des végétaux dès les premières lueurs du jour pour faire les réserves pour l'hiver et ne se soucient guère des folles courses poursuites des marmottes qui défendent jalousement leur territoire.





Le soir arrive, une autre journée s'achève.



Dans la nuit, la température a chuté et de la neige est même tombée sur les cimes.



Le givre est descendu en altitude, sur les campanules, au beau milieu de l'été. En montagne, la météo ne pardonne jamais.


Coucher dans la pente, un chamois se repose.


Mais soudain, il se lève brusquement ! Quelqu'un d'autre passe juste à côté de lui.



Il s'agit d'un renard, pour qui la nuit a été fructueuse. De retour de chasse, il va surement rapporter son butin à ses petits renardeaux. Il a réussit à attraper au moins 8 rongeurs qu'il tient dans son museau !


Dans les prairies alpines, les fleurs magnifiques ont poussées et dévoilent leurs couleurs extraordinaires.


Comme ce chardon bleu qui se dresse non loin d'un ravin, où un cabri de chamois découvre la vie.


Ce petit remarque aussi une autre fleur spectaculaire : le lis orangé.


Mais un vrombissement l'inquiète.





Un orage arrive, semblant engloutir les versants les uns après les autres.

Du soleil ou de la pluie, qui triomphera ?


Peut-être un mélange des deux, un cache cache de lueurs...


D'incandescence



Mais les beaux jours vont revenir pour une certain temps.


L'eau qui ruisselle s'écoule au pied de la forêt, sous le regard curieux de l'écureuil.



Ici, le ruisseau a déposé quelque chose. C'est une feuille. Oui, une feuille de cette année. Tache orange, qui s'arrête dans les graviers, juste dessous un monde de verdure, elle marque un subtil changement. L'automne va bientôt arrivé.


Au cœur des grands arbres qui la brume envahie, le chant amoureux du seigneur de la forêt fera bientôt vibrer les profondeurs de ce monde sauvage.


Mais ceci est une autre histoire...