L'APPEL DE LA FORÊT
Publié le samedi 11 octobre 2008
L'automne commence à se faire ressentir doucement dans la montagne...
La verdure est encore là, tout comme ceux qui s'apprêtent à passer l'hiver au chaud :
Les marmottes vont bientôt hiberner, et les vipères sont là à se dorer au soleil
Mais le circaète Jean-le-blanc en profite pour se nourrir avant la longue migration vers le Sud.
Les chevreuils s'attardent aussi dans la dernière verdure
Plus proche des cimes, les chamois commencent à prendre petit à petit leur pelage d'hiver...
ainsi que les bouquetins
La vie bas son plein dans les dernières lueurs, entre ombre et lumière
Mais depuis les sommets, la tempête se prépare,
En terre d'altitude, un balais magique de nuages et de brume mange les montagnes dans une atmosphère sauvage
Il fait Nuit...
Soudain un échos.
Une voie grave et puissante fait vibrer le cœur des montagnes, elle résonne de forêt en forêt, et sillonne le long des versants alors que le jour n'est pas encore levé...
Le brame à commencé,
Le seigneur de la forêt réveille la nuit
Et quand le jour pointe son nez, il dévoile une couche de neige qui s'est déposée sur les sommets
Par endroit, la végétation tient encore entre givre et neige...
Quelque chose se prépare dans la forêt, la chevrette dérangée change de lieu, et puis s'arrête, qui pousse se cri profond ?
Qui lance cet appel du fond de la vallée qui arrive jusqu'aux cimes ?
Là, dans la pénombre, au sein des grands arbres, une silhouette massive s'avance... Avant de disparaitre
Un peu plus tard, une femelle attirée par l'irrésistible voix traverse la forêt.
Entre les branches, le grand mâle rassemble ses biches autour de lui
Juste avant de s'effacer, comme une ombre furtive...
Mais alors... Alors quoi ? Est-ce tout de la magie du brame du cerf, l'animal mythique ?
N'est-ce qu'une voix venant des profondeur de la forêt, qu'une silhouette qui disparait dans la pénombre ?
Soudain, le brame s'arrête, un autre cerf brise le silence plus loin et un autre lui répond
Ne plus faire aucun bruit !
L'écureuil surveille le spectacle depuis les premières loges
Accablé de fatigue, le grand cerf qui n'a quasiment pas mangé depuis le début du brame et qui ne s'est pas reposé, prend un peu de temps, et...
s'endort...
Malgré le calme de la journée, il n'a pas beaucoup de temps car ses rivaux en profiteraient pour récupérer ses biches
Quelle magie ici, du cerf couché au calme avec sa belle ramure
Du brocard curieux et discret qui se cache dans l'ombre et la clarté
Et là, juste là sur le versant raide de la forêt, cette voix rauque qui fait vibrer les troncs et les feuilles...
Tout est couvert de neige, il est difficile de marcher sans faire de bruit. Mais petit à petit, on se rapproche, de celui qui brame là de toute sa force.
Il ne doit être plus qu'à quelques mètres au dessus... La forêt s'éclaircit là en une clairière reculée et isolée.
La tension monte, impossible de se déplacer sans faire aucun bruit !
Alors, tout excité, le grand maitre des lieux s'avance au dessus de la pente, avec grâce et élégance, un brame retentit dans la forêt blanche.
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